Les traumatismes

Bien que notre école de karaté nous oblige à adopter un contrôle total des frappes au niveau visage (jodan), un « dérapage » est toujours possible. Celui-ci peut alors entraîner quelques traumatismes. Le nez, les dents et les yeux sont parfois pris pour cible.

Les traumatismes du nez :
Brisure de l’arête : lors d’un choc, si la déformation est importante, il est possible de repositionner la cloison nasale immédiatement après l’accident.
Si la douleur est trop grande, il est préférable que cette réduction se fasse à l’hôpital, sous anesthésie car des radios seront nécessaires. Si le choc est minime, mettre du froid.

Saignement du nez : le saignement du nez peut se produire lors d’un choc, mais aussi sans raison apparente. Surtout ne pas se moucher. Il faut respirer par la bouche et pencher la tête. Si le saignement dépasse 15 minutes, il est préférable de consulter un médecin.

Les traumatismes dentaires :
Les dents les plus vulnérables sont les incisives. Si les dents sont cassées, rien à faire à part consulter un dentiste. L’utilisation d’un protège-dents est à conseiller dans certains cas.

Les traumatismes oculaires :
Au niveau de l’arcade sourcilière, une plaie est souvent spectaculaire, le saignement peut être abondant, mais la gravité est rare. Un bon pansement compressif arrêtera l’hémorragie. Si par contre la coupure est profonde, des points de suture peuvent être nécessaires pour faciliter la cicatrisation.
Au niveau de la paupière, une coupure à cet endroit demande une suturation délicate.
Quand au traumatisme du globe oculaire, il doit toujours être traité comme si le cas était grave car il peut masquer des lésions au niveau de la cornée, du cristallin, ou de la rétine. Il ne faut pas mettre n’importe quoi dans les yeux.
Il faut protéger l’œil par une compresse stérile (il est même souvent préférable de procéder à l’occlusion des deux yeux car si on bouge un œil, l’autre effectue le même déplacement). C’est pourquoi parfois on effectue un pansement binoculaire et on dirige la personne vers un service d’ophtalmologie. Il suffit de rassurer la personne en lui expliquant pourquoi on lui cache les deux yeux.

Heureusement, ces traumatismes sont rares et peu de cas sérieux sont recensés en dojo.
L’instructeur a aussi pour mission de prévenir ces risques d’accident.
Avoir un contrôle parfait est une des premières qualités d’un bon karatéka.
N’oubliez jamais que celui ou celle qui maîtrise sa technique, n’éprouvera aucune difficulté à mettre un individu hors d’état de nuire en cas d’agression réelle.

A propos Salvatore Baldacchino

Je pratique le karate Shotokan J.K.A. depuis 1976. J'ai atteint le grade de 5ème Dan JKA et j'enseigne depuis 1998 à l'Ecole Shotokan Karate-Do J.K.A. Bubishi en Belgique.
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